Olympiades poétiques 2, les résultats

- Une chanson mais elle reste par ci par là poétique (les mots, les images qu'elle fait véhiculés), j'aurais pas mieux fais.

- Oulà ! (d'ailleurs, ça s'écrit comment, ça ?) Je suis restée totalement en dehors tout du long, c'est embêtant. Un peu gênant aussi, je ne suis pas vraiment apte à juger étant donné que cela ne me touche pas. Déjà, d'entrée, le jeu de mot bourru / bourré, ça agit comme un répulsif. Les verbes étouffent le poème dans l'œuf, sinon, c'est narratif, c'est lourd, ça déboule de partout, ça envahit la place où je voudrais me glisser pour porter le poème sur la peau. Là, il met de la distance, paf, un mur, je n'arrive pas à m'y installer.
Ça n'est pas qu'il me dérange, non, ça, ce serait une victoire, mais il me gêne. Comme une étiquette qui gratte. Vraiment, je ne m'y fais pas. Il y a des images qui marquent : "cernes plissées", d'une neige sans blancheur", "à coup de langues bien claquées". Beaucoup de lourdeurs, de poids. Dommage.
Oh, euh, c'est l'œil demi clos, et pas clôt. Je le sais parce que j'ai longtemps fait la faute.

- plutôt rigolo!

Pasiphae :

- Un peu court et une poésie trop brève( les sentiments sont bâillonnés, pas terrible le magazine).

- Elle me sourit, nondidiou, elle me sourie pas. Les deux dernières strophes sont parfaites, le reste est trop en dessous pour que le poème ne soit pas déséquilibré. Mais les deux dernières strophes sont vraiment sublimes. C'est tétrange, très zétrange. J'ai de moins en moins de chose à dire, tiens.
Bon. Jésus, je ne comprends pas ce qu'il fait ici, il vient comme un cheveu sur la soupe, il méritait mieux (je crois). "Me stigmatise", oui, bon, pourquoi ? Je n'arrive pas à être émue par ça. Et puis après, paf, ça éclate, des bouts partout, ça vient comme un souffle, un bouleversement, c'est beau. Les pensées qui oscillent, c'est tout-à-fait ça.

Rozbaum :

- bien mais le deuxième couplet n'est pour moi pas en harmonie avec le reste.

- Moui. Déjà c'est Canada, hého, on respecte un peu ce si joli pays. J'aime beaucoup les "vents arpèges", "le vent est plat entre les branches", les "clochettes éreintées" et puis les yeux fada. Le reste, c'est trop loin. C'est un vrai Canada, cela dit, puisque le Canada est trop loin. (Je crois que je me perds un peu dans mes commentaires, ça devient vraiment n'importe quoi.)
La forme est bien. Les rimes sont bien. Ça manque de chair, les sonorités sont des stalactites immuables, c'est dommage. Le Canada et la neige, ça peut aussi être chaud, non ? Je crois. Dommage aussi, la répétition de "plat" dans la deuxième strophe. J'aimerais mieux un poème moins glacial.

- c'est lourd et pas très intéressant (mais ça me fait penser à Marcel alors)

- Trop sombre pour moi, ce n'est que mes goûts.

- Des fautes d'inattention, c'est dommage parce que l'œil bute, c'est douloureux. "il font ce bruit cristallin", "Il me rappellent des pays lointains".

La dernière partie me plaît (beaucoup) moins. Je la trouve un peu grasse, cassée : elle ne fonctionne plus. Le reste était pourtant intense, toujours porté par une image plus crue, dénudée, dépouillée, dont il ne reste que l'os, et l'on doit mettre autour notre propre chair. Des vers qui tendent vers le sublime : jusqu'à "Maintenant il neige", je criais au miracle. Le "On peut penser" brise le rythme qui s'était installé, il pèse trop, ça enlève du gracile à de ce qui précède et suit. C'est un beau poème, vraiment. La fin vient s'y poser et on voit la terre avec les marins.

- dommage les 3 derniers vers, il aurait fallu ne jamais jamais arriver

- Plus selon moi une histoire, une très belle histoire pleine de magie enfantine mais c'est ça aussi la poésie. Merci

- À première lecture, ça m'a proprement éblouie. Comme si j'avais trop tiraillé sur mes yeux moi aussi. En relisant, une quinzaine de jours plus tard, je vois des imperfections, des répétitions, des trucs un peu bancals, des choses un peu moins jolies, comme :

"Parce que c'est la neige
Parce que c'est blanc
(Et Merle a des tresses corbeaux)"
C'est redondant — j'aime bien ce mot, mais il n'est pas très méchant, hein.

"(Et tiraille tiraille tiraille)"
Ça, c'est un peu lourd, sur un poème qui se dépose doucement dans la gorge pour la crisper et la prendre, toujours l'air de ne pas y toucher, c'est dommage.

Le reste est très beau. Ça ne m'étonne guère, cela dit. Une belle utilisation d'un thème compliqué, et puis, je crois que ça correspond bien à ce que j'aime. Peut-être un début un peu maladroit ?

Quelques coups de cœur, comme quand le cœur cogne et se dit j'aurais aimé l'écrire.
"On dirait
Des planètes sans galaxies"

"Des éléphants jaunâtres
Grands lourds lents doux
Ils crapahutent sur le papier peint"

"Quand Merle pose ses pinceaux rêches
Ses doigts s'attaquent à la cornée
Elle tiraille tiraille tiraille
Ça fait de jolis sons
Des tons à la fois mielleux et rugueux"

"Les yeux de Merle sont noirs de bosses
Ils perlent des larmes de charbon"

- Merle me plaît beaucoup mais n'est pas très vivante

- un TEXTE mais c'est le plus poétique selon moi, la retranscription des sentiments, le voyage, l'émotion y sont. Bravo c'est la magie des mots

- Dieu que vous êtes forts, tous. Je n'ai aucune idée du classement que je vais avoir, tous les poèmes (ou presque) se détachent. En tout cas, ce poème me touche énormément, peut-être parce que je me souviens du Canada, parce que je me souviens d'un (presque) salaud aussi. Non, vraiment, je n'ai rien à en dire d'autre ; je me suis glissée entre les mots et ça m'a réchauffé la bouche, puis les mains et le corps.

- un peu moins touchant que d'habitude mais quand même toujours toujours cette impression jolie de légèreté

Les tramways bleus